Investissement

Actions et Obligations : Guide pour un Investissement Éclairé

Alexandre Dubois
July 10, 2025
 min de lecture
Vous envisagez d'investir votre épargne mais le jargon financier vous semble complexe ? Vous entendez parler d'actions et d'obligations, mais la distinction reste floue ? Vous vous demandez lequel de ces deux piliers de l'investissement est fait pour vous, pour vos projets, pour votre tolérance au risque ? Comment construire un portefeuille qui travaille réellement pour vous, en équilibrant croissance et sécurité ? Ces questions sont essentielles, et y répondre est la première étape vers une gestion avisée de votre patrimoine. Il est temps de démystifier ces deux notions pour vous permettre de prendre des décisions éclairées et de naviguer sur les marchés financiers avec confiance.

Points clés à retenir

  1. Une action est une part de propriété d’une entreprise, offrant des droits de vote et un potentiel de dividendes et plus-values, mais avec un risque élevé lié à la performance de l’entreprise.
  2. Une obligation est un titre de créance : vous prêtez de l’argent à une entreprise ou un État en échange d’intérêts fixes et du remboursement du capital, avec un risque généralement plus faible mais un rendement limité.
  3. Les actions conviennent plutôt aux investisseurs avec un horizon long terme et une tolérance au risque élevée, tandis que les obligations sont adaptées aux projets à plus court terme et aux profils prudents.
  4. En période de crise, les obligations d’État servent souvent de valeur refuge, tandis que les actions sont plus volatiles et sensibles à la conjoncture économique.
  5. La diversification entre actions et obligations, notamment via des ETFs, est la clé pour construire un portefeuille équilibré, combinant croissance et stabilité selon vos objectifs personnels.

Comprendre les fondamentaux : qu'est-ce qu'une action ?

Une action représente une part du capital d'une entreprise. En termes simples, lorsque vous achetez une action, vous n'êtes plus seulement un client, vous devenez l'un de ses propriétaires, un actionnaire. Cette participation, même minime, vous confère certains droits et vous expose aux performances de l'entreprise. Imaginez que vous achetez une action d'une grande entreprise technologique ; vous possédez désormais une infime fraction de ses bureaux, de ses brevets et de son potentiel de croissance.

En tant qu'actionnaire, vous avez généralement le droit de participer aux décisions stratégiques de l'entreprise lors des assemblées générales. Votre voix compte, proportionnellement au nombre d'actions que vous détenez. C'est l'aspect démocratique de l'investissement en actions. De plus, si l'entreprise réalise des bénéfices et décide de les partager avec ses propriétaires, vous recevrez une partie de ces gains sous forme de dividendes. C'est une source de revenus potentiels, mais attention, elle n'est jamais garantie. Une entreprise peut tout à fait décider de réinvestir tous ses bénéfices pour alimenter sa croissance future.

Le principal attrait d'une action réside dans son potentiel d'appréciation. Si l'entreprise prospère, innove et augmente ses profits, la demande pour ses actions va croître, et leur prix sur le marché montera. Vous pourrez alors vendre vos actions plus cher que vous ne les avez achetées, réalisant ce qu'on appelle une plus-value. C'est là que réside le potentiel de rendement élevé des actions. Cependant, cet espoir de gain s'accompagne d'un risque : si l'entreprise performe mal, la valeur de ses actions peut chuter drastiquement, entraînant des pertes sur votre investissement initial.

Le monde de la dette : qu'est-ce qu'une obligation ?

À l'opposé de l'action, l'obligation n'est pas un titre de propriété, mais un titre de créance. En achetant une obligation, vous ne devenez pas propriétaire, mais créancier. Vous prêtez de l'argent à un émetteur, qui peut être une entreprise (obligation d'entreprise ou corporate) ou un État (obligation souveraine), pour une durée déterminée à l'avance. En échange de ce prêt, l'émetteur s'engage contractuellement à vous verser des intérêts réguliers, appelés coupons, et à vous rembourser la totalité de la somme prêtée (la valeur nominale) à une date précise, appelée l'échéance.

Le mécanisme est donc beaucoup plus prévisible que celui d'une action. Le taux d'intérêt du coupon est souvent fixe et connu dès l'émission. Que l'entreprise fasse des bénéfices records ou traverse une année difficile, elle est légalement tenue de vous verser vos coupons et de vous rembourser à terme. Vous n'avez aucun droit de vote dans la gestion de l'entité, votre rôle est celui d'un prêteur qui attend un rendement défini.

Cette prévisibilité rend les obligations intrinsèquement moins volatiles que les actions. Leur valeur sur le marché secondaire (où s'échangent les obligations avant leur échéance) fluctue moins brutalement. C'est pourquoi on les considère souvent comme un placement plus stable et défensif. Le risque principal n'est pas la performance de l'entreprise, mais sa capacité à honorer sa dette. C'est ce qu'on appelle le risque de défaut. Si l'émetteur fait faillite, il pourrait être incapable de payer les coupons ou de rembourser le capital. C'est pour cette raison que les investisseurs scrutent attentivement la solidité financière des émetteurs, souvent résumée par des notes de crédit (AAA, BB, etc.).

Action vs Obligation : le duel des caractéristiques

Pour visualiser clairement les différences fondamentales entre ces deux types de titres financiers, un tableau comparatif est souvent le plus parlant.

CaractéristiqueActionsObligations
NatureTitre de propriété (part du capital)Titre de créance (prêt à une entité)
RémunérationDividendes (variables et non garantis) + Plus-value potentielleCoupons (intérêts fixes ou variables) + Remboursement du capital à l'échéance
Profil de risqueÉlevé. Lié à la performance de l'entreprise et à la volatilité des marchés.Plus faible. Lié au risque de défaut de l'émetteur et au risque de taux d'intérêt.
Potentiel de rendementÉlevé et potentiellement illimité, mais sans garantie.Limité au montant des coupons et au capital initial.
Horizon de placementPlutôt long terme (5 ans et plus) pour lisser la volatilité.Plutôt court à moyen terme, mais adaptable.
Droits de l'investisseurDroit de vote aux assemblées générales.Aucun droit de vote, statut de créancier.
Priorité en cas de failliteDerniers servis. Après tous les créanciers, y compris les détenteurs d'obligations.Prioritaires sur les actionnaires. Le remboursement est plus probable.

Ce tableau met en lumière un compromis fondamental en finance : le couple rendement/risque. Les actions offrent la promesse de rendements plus élevés, mais en échange d'une prise de risque et d'une incertitude bien plus grandes. Les obligations, quant à elles, proposent un chemin plus balisé et plus sûr, mais avec un potentiel de gain plafonné. Le choix entre les deux, ou la proportion de chaque dans un portefeuille, dépendra entièrement de vos objectifs personnels.

Profil de risque et potentiel de rendement

Approfondir la notion de risque et de rendement est crucial pour faire des choix d'investissement alignés avec votre personnalité et vos projets de vie. Il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais aussi de votre capacité à "dormir la nuit" avec les positions que vous avez prises.

Le couple rendement/risque des actions

L'investissement en actions est un marathon, pas un sprint. Leur valeur est soumise aux fluctuations constantes des marchés financiers, un phénomène appelé volatilité. Des facteurs macro-économiques comme l'inflation, les décisions des banques centrales, les tensions géopolitiques, ou des facteurs micro-économiques comme un mauvais lancement de produit ou un changement de dirigeant peuvent faire chuter le cours d'une action de manière significative en très peu de temps. Le risque de perte en capital est donc bien réel.

Cependant, sur le long terme, l'histoire a montré que les actions sont l'une des classes d'actifs les plus performantes. En investissant, vous pariez sur la croissance de l'économie mondiale et sur la capacité des entreprises à innover et à générer de la valeur. Le potentiel de plus-value peut être considérable, dépassant de loin ce que les placements plus sûrs peuvent offrir.

Investir avec Goliaths : La perception du risque peut être un frein pour commencer. Sur une plateforme comme la nôtre, vous pouvez vous exposer au marché des actions de manière progressive. Avec un investissement possible dès 2 € par action, vous pouvez commencer à construire un portefeuille, tester des stratégies et vous familiariser avec la volatilité sans engager des sommes importantes.

La stabilité (relative) des obligations

Bien que plus sûres, les obligations ne sont pas sans risque. Le premier, comme évoqué, est le risque de défaut. Une entreprise peut faire faillite et un État peut se retrouver en incapacité de rembourser sa dette. Le second, plus subtil, est le risque de taux d'intérêt.

Attention au risque de taux d'intérêt

Il existe une relation inverse entre les taux d'intérêt du marché et la valeur des obligations déjà émises. Imaginez que vous détenez une obligation qui vous verse un coupon de 2 %. Si la banque centrale augmente ses taux et que les nouvelles obligations sont désormais émises avec un coupon de 4 %, votre obligation à 2 % devient moins attractive. Sa valeur sur le marché secondaire va donc baisser pour compenser ce rendement plus faible. À l'inverse, si les taux baissent, votre obligation devient plus intéressante et sa valeur augmente.

Le rendement des obligations est donc plus prévisible, mais généralement plus modeste. Elles jouent un rôle d'amortisseur dans un portefeuille. Lors des crises boursières, les investisseurs se réfugient souvent vers les obligations d'État les plus sûres, qui agissent comme une valeur refuge et stabilisent la performance globale du portefeuille.

Comment choisir entre actions et obligations ?

La décision d'investir dans l'un, dans l'autre, ou dans une combinaison des deux, repose sur trois piliers : votre horizon de temps, votre tolérance au risque et vos objectifs financiers.

Votre horizon de placement : le facteur temps

C'est peut-être le critère le plus important.

  • Pour un projet à long terme (plus de 8-10 ans), comme la préparation de votre retraite ou l'achat d'une résidence principale dans une décennie, vous pouvez vous permettre d'allouer une part plus importante de votre portefeuille aux actions. Votre long horizon de temps vous permet de surmonter les cycles baissiers du marché et de bénéficier pleinement du potentiel de croissance à long terme.
  • Pour un projet à court ou moyen terme (moins de 5 ans), comme le financement d'un apport pour un achat immobilier ou la constitution d'une épargne de précaution, les obligations sont plus indiquées. Leur stabilité et la prévisibilité de leurs revenus protègent votre capital d'une baisse soudaine des marchés juste avant que vous n'ayez besoin des fonds.

Votre tolérance au risque et vos objectifs

Êtes-vous de nature à paniquer à la moindre baisse de votre portefeuille, ou êtes-vous prêt à accepter des fluctuations importantes en échange d'un rendement potentiel plus élevé ?

  • Un investisseur au profil prudent privilégiera une majorité d'obligations pour la sécurité et un revenu régulier.
  • Un investisseur au profil dynamique ou agressif se tournera majoritairement vers les actions pour maximiser la croissance de son capital sur le long terme.

Il est aussi possible de rechercher des alternatives qui combinent certaines caractéristiques des deux. Par exemple, les produits structurés, accessibles sur Goliaths dès 150 €, peuvent offrir des rendements attractifs (de l'ordre de 7-10 %) avec des mécanismes de protection du capital, créant un profil de risque/rendement intermédiaire.

Comportement en période de crise

Comprendre comment ces deux actifs réagissent aux cycles économiques est essentiel.

  • En période d'expansion économique : les entreprises prospèrent, les bénéfices augmentent, le chômage est bas. C'est un environnement très favorable pour les actions, dont les cours ont tendance à grimper.
  • En période de récession ou de crise : l'incertitude règne. Les investisseurs cherchent la sécurité et vendent leurs actifs risqués (actions) pour acheter des actifs jugés plus sûrs. Les obligations d'État de pays solides (comme les États-Unis ou l'Allemagne) voient souvent leur valeur augmenter, jouant leur rôle de valeur refuge.

La diversification : la clé d'un portefeuille équilibré

La conclusion logique de tout ce qui précède est simple : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. La diversification est la règle d'or de l'investissement. Un portefeuille intelligent n'est pas composé à 100 % d'actions ou à 100 % d'obligations ; il est un mélange judicieux des deux, et potentiellement d'autres classes d'actifs (immobilier, matières premières, etc.).

En combinant actions et obligations, vous construisez un portefeuille plus résilient. Les actions agissent comme le moteur de la performance sur le long terme, tandis que les obligations jouent le rôle d'amortisseur, stabilisant le portefeuille lors des turbulences de marché. L'allocation exacte entre les deux dépendra des facteurs personnels que nous avons vus plus haut. Un jeune investisseur pourra opter pour un portefeuille "80 % actions / 20 % obligations", tandis qu'un investisseur proche de la retraite pourrait préférer une allocation "40 % actions / 60 % obligations".

Conseil d'expert : Pensez aux ETFs pour une diversification instantanée

Pour un investisseur débutant, sélectionner individuellement des dizaines d'actions et d'obligations peut être intimidant et coûteux. Les ETFs (Exchange-Traded Funds) sont une solution idéale. Un ETF est un fonds qui réplique la performance d'un indice entier (comme le CAC 40 ou le S&P 500). En achetant une seule part d'un ETF d'actions, vous investissez instantanément dans des centaines d'entreprises différentes. De même, un ETF obligataire vous donne accès à un panier diversifié d'obligations. C'est le moyen le plus simple et le plus efficace de diversifier votre portefeuille à moindre coût.

Sur Goliaths, vous avez accès à une large gamme d'ETFs. De plus, notre fonctionnalité de "Playlists d'actions" vous permet de créer vos propres portefeuilles thématiques ou de copier ceux d'autres investisseurs de la communauté, vous inspirant de leurs stratégies de diversification.

Fiscalité des actions et obligations en France

En France, les revenus générés par vos investissements en actions et en obligations sont soumis à l'impôt. Par défaut, c'est le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou "flat tax", qui s'applique.

  • Pour les actions, les dividendes perçus et les plus-values réalisées sont imposés au taux global de 30 %. Ce taux se décompose en 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux.
  • Pour les obligations, la règle est la même. Les intérêts (coupons) perçus et les éventuelles plus-values sont également soumis au PFU de 30 %.

Il existe une option alternative : vous pouvez choisir de ne pas appliquer la flat tax et d'intégrer ces revenus à votre déclaration de revenus classique, pour qu'ils soient soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Cette option est intéressante si votre tranche marginale d'imposition est inférieure à 12,8 %. De plus, pour les dividendes d'actions uniquement, cette option vous donne droit à un abattement de 40 % sur le montant brut perçu avant calcul de l'impôt (les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus sur la totalité).

En définitive, il n'y a pas de "meilleur" investissement entre l'action et l'obligation. Il n'y a que des outils financiers avec des caractéristiques différentes, répondant à des besoins distincts. L'action est le véhicule de la croissance et de la prise de risque pour viser des rendements élevés sur le long terme. L'obligation est l'instrument de la stabilité, de la prévisibilité et de la préservation du capital. La véritable intelligence financière réside dans votre capacité à les combiner pour créer un portefeuille diversifié, robuste et parfaitement aligné avec qui vous êtes et où vous voulez aller. Prêt à faire le premier pas ? Des plateformes comme Goliaths sont conçues pour vous accompagner, en vous donnant accès à tous les outils, à la connaissance via la Goliaths Academy et au soutien d'une communauté pour vous lancer avec confiance.

Questions fréquentes

Quel est le meilleur choix pour un débutant, une action ou une obligation ?

Pour un investisseur qui débute, il n'y a pas de réponse unique, mais une approche prudente est recommandée. Commencer avec des obligations ou, encore mieux, des ETFs obligataires peut être une excellente façon de se familiariser avec les mécanismes d'investissement tout en limitant le risque. Une autre stratégie très populaire consiste à investir dans un ETF d'actions mondiales (comme un ETF MSCI World). Cela offre une diversification maximale et vous expose à la croissance globale de l'économie, ce qui est souvent moins risqué que de parier sur quelques actions individuelles. Le plus important pour un débutant est de commencer, même avec de petites sommes, et de ne jamais cesser d'apprendre. Utiliser les ressources éducatives comme la Goliaths Academy et observer les stratégies des autres membres de la communauté peut considérablement accélérer votre courbe d'apprentissage.

Vous avez d'autres questions ?

Notre équipe d'experts est là pour vous accompagner dans vos investissements

À propos de l'auteur

Alexandre Dubois

Expert en investissement

Gestionnaire d’actifs devenu vulgarisateur financier, Alexandre Dubois possède plus de quinze ans d’expertise sur les ETF et l’allocation d’actifs mondiale. Après avoir piloté des portefeuilles institutionnels dépassant le milliard d’euros, il se consacre désormais à la formation des investisseurs particuliers. Son approche mêle analyse macroéconomique rigoureuse, pédagogie claire et intérêt marqué pour l’investissement responsable.

Comme dans tout investissement, il existe un risque de perte en capital. Les investissements peuvent connaître des variations à la hausse et à la baisse, et il est possible de récupérer moins que le montant initial investi.

Goliaths est le nom commercial de CDJ Social Stocks Ltd. CDJ Social Stocks Ltd est une société privée à responsabilité limitée constituée en République de Chypre sous le numéro d'immatriculation ΗΕ 427157.

CDJ Social Stocks (sous le nom commercial de Goliaths) est agréée et réglementée par la Cyprus Securities and Exchange Commission (CySEC) avec le numéro de licence 428/23.

CDJ Social Stocks Ltd (Goliaths) a reçu l'approbation de la CySEC pour offrir des services transfrontaliers conformément à la réglementation, la prestation de services dans les États membres de l'UE (EEE).

Les informations présentées sur ce site ne sont pas destinées aux résidents des États-Unis et ne doivent pas être distribuées à, ou utilisées par, toute personne dans un pays ou une juridiction où une telle distribution ou utilisation serait contraire à la loi ou à la réglementation locale.
© 2023 Goliaths. Tous droits réservés