Investissement

Maîtrisez les frais de garde sur votre PEA

Alexandre Dubois
July 10, 2025
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Vous envisagez d'ouvrir un Plan d'Épargne en Actions (PEA) ou vous en possédez déjà un ? Vous vous demandez certainement comment les frais, et notamment les fameux droits de garde, viennent grignoter la performance de vos investissements. Sont-ils inévitables ? Comment sont-ils calculés et, surtout, comment les réduire ou même les supprimer complètement ? Comprendre la mécanique de ces coûts est la première étape essentielle pour optimiser votre stratégie d'épargne et faire en sorte que votre argent travaille réellement pour vous, et non pour votre intermédiaire financier.

Points clés à retenir

  1. Les droits de garde sont des frais annuels facturés par les banques pour la gestion et la conservation des titres dans un PEA, touchant la performance de votre investissement.
  2. Un PEA peut comporter plusieurs frais : courtage, droits de garde, ouverture, transfert, clôture et frais annexes, tous impactant le rendement global.
  3. La loi Pacte plafonne ces frais depuis 2020, mais choisir un courtier en ligne sans droits de garde permet souvent de réaliser des économies substantielles.
  4. Les droits de garde ne sont pas obligatoires partout : ils sont quasi systématiques dans les banques traditionnelles, mais souvent inexistants chez les courtiers en ligne.
  5. La déductibilité fiscale des droits de garde est possible uniquement en optant pour le barème progressif d’imposition, rarement avantageux comparé à la flat tax ; ainsi, la meilleure stratégie reste d’éviter ces frais.

Comprendre les droits de garde d'un PEA

Les droits de garde, également appelés frais de tenue de compte ou frais de conservation, représentent les frais qu'un intermédiaire financier (une banque traditionnelle le plus souvent) vous facture pour la gestion et la conservation de vos titres au sein de votre PEA ou de votre compte-titres. Ces frais ne sont pas un simple coût de stockage ; ils couvrent un ensemble de services administratifs indispensables au bon fonctionnement de votre portefeuille.

Concrètement, ces frais rémunèrent l'établissement pour plusieurs opérations clés : la conservation de vos valeurs mobilières (actions, parts d'OPCVM, etc.), le traitement des opérations sur titres (OST) comme les divisions d'actions ou les augmentations de capital, ainsi que l'encaissement et le versement des dividendes sur votre compte. La structure de tarification et la fréquence de prélèvement (généralement trimestrielle ou semestrielle) varient considérablement d'un établissement à l'autre, ce qui rend la comparaison parfois complexe.

Le calcul de ces frais est le plus souvent basé sur la valeur de votre portefeuille, arrêtée à une date précise, généralement le 31 décembre de l'année précédente. Cette méthode signifie que vous payez en début d'année des frais pour la conservation de vos titres pour l'année à venir, basés sur leur performance passée. C'est un point crucial à comprendre, car une bonne année boursière peut mécaniquement augmenter les frais que vous paierez l'année suivante, réduisant d'autant vos futurs gains potentiels.

Quels sont les frais exacts prélevés sur un PEA ?

Les droits de garde ne sont que la partie la plus visible de l'iceberg. Un PEA peut être soumis à une multitude de frais qui, mis bout à bout, peuvent peser lourdement sur votre rendement. Il est impératif de tous les identifier pour avoir une vision claire du coût total de votre investissement.

Voici les principales catégories de frais que vous pouvez rencontrer :

  • Les frais de courtage : Ce sont les commissions prélevées à chaque opération d'achat ou de vente de titres. Ils peuvent être fixes, proportionnels au montant de la transaction, ou un mélange des deux.
  • Les droits de garde (ou frais de tenue de compte) : Comme nous l'avons vu, ils couvrent la conservation et l'administration de vos titres.
  • Les frais d'ouverture : Certains établissements facturent des frais pour la simple ouverture d'un PEA.
  • Les frais de transfert : Si vous décidez de changer d'établissement pour profiter de meilleures conditions, des frais vous seront facturés pour le transfert de chaque ligne de votre portefeuille.
  • Les frais de clôture : De la même manière, la fermeture de votre plan peut entraîner des coûts.
  • Les frais annexes : Moins visibles, ils peuvent inclure des frais pour des services spécifiques, comme l'accès à une plateforme de trading avancée ou des frais d'inactivité si vous ne passez pas d'ordres pendant une certaine période.

À noter

Il est fréquent que les banques traditionnelles exonèrent de droits de garde les actions de leur propre groupe ou les fonds d'investissement (OPCVM) qu'elles commercialisent elles-mêmes. C'est une manière de vous inciter à investir dans leurs produits "maison", mais cela ne signifie pas que ces derniers sont les plus performants ou les moins coûteux au global.

La structure des frais : une comparaison nécessaire

Analyser la structure tarifaire d'un PEA est fondamental. Les différences entre les acteurs du marché, notamment entre les banques traditionnelles et les nouvelles plateformes d'investissement en ligne, sont abyssales et peuvent transformer radicalement la rentabilité de votre épargne sur le long terme.

Droits de garde : la double commission des banques

Dans les réseaux bancaires traditionnels, les droits de garde sont souvent structurés en deux parties distinctes qui se cumulent :

  1. Une commission fixe par ligne de titres : L'établissement vous facture un montant fixe pour chaque ligne différente que vous détenez dans votre portefeuille. Par exemple, 2 € par ligne d'actions françaises et jusqu'à 40 € par ligne d'OPCVM "externe" (non commercialisé par la banque). Cela pénalise les investisseurs qui souhaitent diversifier leur portefeuille avec un grand nombre de petites positions.
  2. Une commission proportionnelle sur la valeur globale : À cela s'ajoute un pourcentage prélevé sur la valeur totale de votre portefeuille. Ce taux est généralement dégressif : plus votre portefeuille est important, plus le pourcentage diminue. Il est parfois plafonné, mais le seuil est souvent très élevé.

Cette double structure a un effet pervers. Une étude de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a révélé que suite au plafonnement des frais de courtage par la loi, de nombreuses banques ont compensé leur manque à gagner en augmentant... les droits de garde, notamment sur les petits portefeuilles. Pour un portefeuille de 10 000 €, l'inflation de ces frais a pu atteindre 10 % sur un compte-titres. Le résultat est sans appel : pour un investisseur moyen, le coût total de détention d'un PEA dans une banque n'a quasiment pas baissé en dix ans, malgré les interventions du législateur.

Face à ce constat, l'émergence de nouveaux acteurs a rebattu les cartes. Chez Goliaths, nous avons fait un choix radical en faveur des investisseurs : nous ne facturons aucuns droits de garde. Vos titres sont conservés gratuitement, vous permettant de construire et de diversifier votre portefeuille sans être pénalisé par des frais de tenue de compte, quel que soit le nombre de lignes ou la valeur de vos actifs.

Les frais de courtage : le nerf de la guerre

Les frais de courtage sont l'autre poste de coût majeur. L'AMF a constaté que les tarifs des courtiers en ligne sont en moyenne 2 à 3 fois plus bas que ceux des banques traditionnelles. L'écart se creuse encore plus pour les ordres importants.

Tableau comparatif des frais de courtage moyens sur Internet (actions Euronext Paris)

Montant de l'ordreFrais moyens dans une banque (PEA)Frais moyens chez un courtier en ligne
1 000 €0,49 % (soit 4,90 €)0,31 % (soit 3,10 €)
5 000 €0,49 % (soit 24,50 €)0,20 % (soit 10,00 €)
10 000 €0,48 % (soit 48,00 €)0,17 % (soit 17,00 €)

Source : Données agrégées issues des études de l'AMF.

Ce tableau illustre parfaitement pourquoi le choix de l'intermédiaire est crucial. Pour un ordre de 5 000 €, la différence est déjà de plus du double. Sur une année, avec plusieurs opérations, l'économie réalisée peut se chiffrer en centaines d'euros. Chez Goliaths, nous allons plus loin en proposant une tarification simple et transparente : 1,25 € par transaction sur les actions européennes jusqu'à 500 €, et 0,5% au-delà. Cette structure est conçue pour être particulièrement avantageuse pour les investisseurs qui commencent ou qui passent des ordres de taille modeste, leur permettant d'investir dès 2€ sans que les frais n'annihilent leurs gains potentiels.

La réglementation en vigueur : le plafonnement des frais du PEA

Pour rendre le PEA plus attractif et protéger les épargnants, la loi Pacte de 2019 a introduit un plafonnement de ses principaux frais, effectif depuis le 1er juillet 2020. Cette mesure s'applique à tous les PEA et PEA-PME, qu'ils soient détenus dans une banque traditionnelle ou chez un courtier en ligne.

Les plafonds imposés par la loi

Ces nouvelles règles encadrent strictement les frais maximums que votre intermédiaire peut vous facturer. Il est essentiel de les connaître pour vérifier que votre contrat est bien en conformité.

Type de fraisPlafond réglementaire
Frais d'ouvertureLimités à 10 €.
Droits de garde (Frais de tenue de compte)Limités à 0,4 % de la valeur du plan. Une majoration par ligne est possible, mais elle est limitée à 5 € pour les titres cotés et 25 € pour les titres non cotés.
Frais de transaction (courtage)Limités à 0,5 % du montant de l'opération si elle est effectuée en ligne (par voie dématérialisée), et à 1,2 % dans les autres cas (ex: par téléphone ou en agence).
Frais de transfert et de clôtureLimités par ligne à 15 € pour les titres cotés et 50 € pour les non-cotés. Le total de ces frais de transfert ne peut pas dépasser 150 €.

Ce plafonnement a eu un effet bénéfique, notamment en rendant le transfert d'un PEA beaucoup moins onéreux qu'auparavant. Avec un coût total plafonné à 150 €, il n'a jamais été aussi simple de quitter un établissement trop cher pour un autre plus compétitif.

Conseils d'expert

Ne considérez pas ces plafonds comme des tarifs standards. Ils représentent le maximum légal. Les acteurs les plus compétitifs du marché, comme Goliaths, proposent des conditions bien plus avantageuses. L'absence de droits de garde et des frais de courtage réduits restent la meilleure option. Utilisez ces plafonds comme une référence pour juger si les frais de votre intermédiaire actuel sont excessifs.

Fiscalité des droits de garde : un avantage sous conditions

Au-delà de leur impact direct sur votre performance, les droits de garde peuvent, dans certains cas, offrir un petit avantage fiscal. En effet, ils sont considérés comme des frais engagés en vue de l'acquisition et de la conservation de revenus, et sont donc potentiellement déductibles.

La possibilité de déduire ces frais de vos revenus de capitaux mobiliers (principalement les dividendes) dépend de votre choix d'imposition. Vous avez deux options pour l'imposition de vos dividendes et plus-values :

  1. Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) ou "flat tax" : C'est le régime par défaut, avec un taux global de 30 % (12,8 % d'impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux). Si vous choisissez cette option, vous ne pouvez pas déduire vos droits de garde.
  2. L'option pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu : Vous pouvez choisir d'intégrer vos revenus de capitaux mobiliers à vos autres revenus. Ils seront alors imposés selon votre tranche marginale d'imposition (TMI), après un abattement de 40 % sur les dividendes. C'est uniquement dans ce cas que les droits de garde deviennent déductibles.

Pour pouvoir les déduire, votre banque ou courtier doit vous fournir une attestation justifiant le montant des frais payés durant l'année. Si les frais sont forfaitaires, ce document doit détailler la ventilation des titres ayant servi de base au calcul. Vous devrez alors reporter ce montant sur votre déclaration de revenus. Cette option n'est fiscalement intéressante que si votre TMI est faible (0 % ou 11 %). Pour la majorité des investisseurs, la simplicité et le taux fixe de la flat tax restent plus avantageux, rendant de fait les droits de garde non déductibles. La meilleure stratégie reste donc de ne pas en payer du tout.

Comment réduire, voire supprimer, les frais de votre PEA ?

Vous l'aurez compris, la chasse aux frais est un élément central d'une gestion d'épargne performante. Heureusement, plusieurs stratégies concrètes s'offrent à vous pour alléger la facture.

La décision la plus impactante est sans conteste le choix de votre intermédiaire. L'étude de l'AMF est formelle : pour un investisseur passant 12 ordres de 5 000 € par an avec un portefeuille de 60 000 € sur 10 lignes, les frais totaux annuels s'élèvent à 492 € dans une banque traditionnelle, contre seulement 100 € en moyenne chez un courtier en ligne. C'est près de 5 fois moins cher.

La raison principale de cet écart est l'absence de droits de garde chez la plupart des courtiers et plateformes en ligne. En choisissant un acteur comme Goliaths, qui a supprimé ces frais de son modèle économique, vous éliminez d'office l'une des charges les plus lourdes et les plus récurrentes pesant sur votre PEA. Au-delà du choix du prestataire, voici quelques actions que vous pouvez mettre en place :

  • Faites jouer la concurrence : N'hésitez pas à comparer les brochures tarifaires. Le plafonnement des frais de transfert à 150 € rend le changement de crèmerie facile et abordable.
  • Simplifiez votre portefeuille : Si vous êtes chez un intermédiaire qui facture des frais par ligne, regrouper vos investissements dans des ETF (trackers) plutôt que de détenir des dizaines d'actions individuelles peut réduire mécaniquement vos droits de garde.
  • Vérifiez les frais cachés : Lisez attentivement les conditions générales. Certains courtiers "gratuits" se rattrapent sur des frais d'inactivité, des abonnements à des plateformes ou des coûts de retrait élevés. Chez Goliaths, la transparence est totale : les dépôts sont gratuits et les retraits ne coûtent que 1€.

En fin de compte, la gestion de votre PEA ne se limite pas à choisir les bonnes actions. Elle commence par la sélection d'un partenaire qui aligne sa structure de coûts sur vos intérêts d'investisseur. Les droits de garde, vestiges d'un modèle bancaire traditionnel, n'ont plus leur place dans un écosystème d'investissement moderne, accessible et performant. En vous informant et en choisissant une plateforme qui, comme nous, a fait le choix de la gratuité sur ces frais, vous vous donnez toutes les chances de maximiser le potentiel de votre épargne.

Questions fréquentes

Quels sont les frais exacts prélevés sur un PEA ?

Les frais d'un PEA sont multiples. Les plus courants sont les frais de courtage (à chaque achat/vente), les droits de garde (frais annuels pour la conservation des titres, surtout dans les banques traditionnelles), les frais de transfert (si vous changez de banque, plafonnés à 150 €) et parfois des frais d'ouverture ou de clôture. La loi Pacte plafonne ces frais, mais les acteurs en ligne comme Goliaths proposent des conditions bien plus avantageuses, notamment 0 € de droits de garde.

Les droits de garde sont-ils obligatoires pour tous les comptes ?

Non, absolument pas. Si les droits de garde sont une pratique quasi systématique dans les banques traditionnelles, ils sont inexistants chez la majorité des courtiers et des plateformes d'investissement en ligne. C'est une différence fondamentale qui peut vous faire économiser des sommes importantes chaque année. Des plateformes comme Goliaths ont bati leur offre sur l'absence de ces frais pour rendre l'investissement plus accessible et rentable.

Comment minimiser les frais de son PEA ?

La stratégie la plus efficace est de choisir le bon intermédiaire. Privilégiez un courtier en ligne ou une plateforme d'investissement qui ne facture aucun droit de garde. Comparez ensuite les frais de courtage pour trouver le plus compétitif selon votre profil d'investisseur. Enfin, le plafonnement des frais de transfert à 150 € vous permet de quitter facilement un établissement trop cher. Pensez-y !

Puis-je déduire mes droits de garde de mes impôts ?

Oui, mais sous une condition très stricte : vous devez avoir opté pour l'imposition de vos revenus de capitaux mobiliers (dividendes) au barème progressif de l'impôt sur le revenu, et non au prélèvement forfaitaire unique (PFU ou "flat tax") de 30 %. Comme la flat tax est souvent plus avantageuse, cette déduction est rarement applicable en pratique. La meilleure solution reste de choisir un prestataire qui ne facture tout simplement pas ces frais.

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À propos de l'auteur

Alexandre Dubois

Expert en investissement

Gestionnaire d’actifs devenu vulgarisateur financier, Alexandre Dubois possède plus de quinze ans d’expertise sur les ETF et l’allocation d’actifs mondiale. Après avoir piloté des portefeuilles institutionnels dépassant le milliard d’euros, il se consacre désormais à la formation des investisseurs particuliers. Son approche mêle analyse macroéconomique rigoureuse, pédagogie claire et intérêt marqué pour l’investissement responsable.

Comme dans tout investissement, il existe un risque de perte en capital. Les investissements peuvent connaître des variations à la hausse et à la baisse, et il est possible de récupérer moins que le montant initial investi.

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