PER (Price-Earnings Ratio)
Rapport cours de l’action sur bénéfice par action, mesure de valorisation.
/pi.i.aʁ/
🎯 En résumé
Le PER (Price-Earnings Ratio) est un indicateur financier clé qui exprime le rapport entre le cours de l’action et son bénéfice par action (BPA). Il sert à mesurer la valorisation d’une entreprise en bourse : un PER élevé suggère que le marché anticipe une forte croissance future, tandis qu’un PER faible peut indiquer une sous-évaluation ou des difficultés potentielles. Cet indicateur est largement utilisé pour comparer des actions entre elles ou à leur historique.
Explication détaillée
1. Calcul et signification – Le PER se calcule simplement en divisant le prix actuel de l’action par le bénéfice net par action sur une période donnée (généralement les 12 derniers mois) : PER = Prix de l’action / BPA. Par exemple, si une action cote 50 € et que son BPA est de 5 €, son PER est de 10. Cela signifie que les investisseurs sont prêts à payer 10 fois les bénéfices annuels générés par action.
2. Interprétation qualitative – Un PER élevé peut traduire une confiance du marché dans la croissance future des bénéfices, souvent observée dans les secteurs innovants ou en forte expansion. En revanche, un PER faible peut signaler une valorisation attractive ou une entreprise confrontée à des difficultés, voire un secteur en déclin. Le PER doit toujours être interprété en contexte, en tenant compte des spécificités sectorielles, de la conjoncture économique et des perspectives.
3. Limites de l’indicateur – Le PER ne prend pas en compte la structure financière (niveau d’endettement), ni la qualité ou la durabilité des bénéfices. Il peut être déformé par des événements exceptionnels (plus-values ponctuelles, provisions) ou une faible rentabilité temporaire. Par ailleurs, le PER négatif (lorsque l’entreprise est en perte) n’a pas de sens financier et nécessite d’autres indicateurs pour l’analyse.
4. Variantes et comparaisons – Il existe plusieurs formes de PER : le PER historique basé sur les bénéfices passés, le PER prévisionnel qui intègre les estimations de bénéfices futurs, et le PER sectoriel utilisé pour comparer des entreprises similaires. Ces variantes permettent d’affiner l’analyse et d’anticiper les évolutions.
5. Usage dans la stratégie d’investissement – Les investisseurs value cherchent souvent des actions avec un PER inférieur à la moyenne sectorielle, estimant qu’elles sont sous-évaluées. Les investisseurs de croissance acceptent un PER élevé en pariant sur l’augmentation rapide du BPA, justifiant ainsi une prime de valorisation. Le PER est aussi couplé à d’autres ratios financiers pour une décision plus complète.
💡 Exemple concret
- Exemple 1 – Société mature et stable : TotalEnergies affiche un PER autour de 10 à 12, reflétant un secteur énergétique plus mature avec des bénéfices stables mais une croissance modérée.
- Exemple 2 – Société de croissance : Tesla présente souvent un PER très élevé, dépassant parfois 100, en raison des attentes fortes sur son développement futur et sa position dominante dans les véhicules électriques.
- Exemple 3 – Société en difficulté : Une entreprise en perte comme certaines startups ou sociétés en restructuration aura un PER négatif ou non calculable, ce qui oblige les investisseurs à analyser d’autres indicateurs financiers.
- Exemple 4 – Comparaison sectorielle : Le PER moyen dans les technologies peut être supérieur à 25, tandis que dans les banques il est souvent plus bas, autour de 8 à 10, reflétant des dynamiques sectorielles différentes.
- Exemple 5 – Analyse prévisionnelle : Un investisseur peut choisir un titre avec un PER prévisionnel plus bas que son PER actuel, anticipant une amélioration des bénéfices et une valorisation plus attractive à venir.