Investissement

Tout savoir sur le Crowdlending: guide pratique et comparatif

David Derhy
October 8, 2025
Vous cherchez à dynamiser votre épargne, à lui donner plus de sens et à obtenir des rendements supérieurs à ceux des livrets traditionnels ? Avez-vous déjà pensé à prêter directement aux entreprises qui façonnent l'économie de demain ? Le crowdlending, ou financement participatif par le prêt, s'impose comme une solution d'investissement innovante et accessible. Mais comment fonctionne-t-il exactement ? Quels sont les véritables gains, les risques à anticiper et les règles à respecter pour se lancer en toute sérénité ?

Points clés à retenir

  1. Le crowdlending permet aux particuliers de prêter de l’argent directement à des TPE/PME via des plateformes en ligne, en échange d’un remboursement du capital majoré d’intérêts sur une durée définie.
  2. Ce mode de financement offre des rendements attractifs généralement compris entre 3 % et 12 % bruts annuels, tout en soutenant concrètement l’économie réelle et des projets à impact.
  3. La réglementation française encadre strictement le crowdlending, avec des plateformes agréées par l’AMF et l’ACPR, garantissant transparence et protection des investisseurs.
  4. Les principaux risques sont le défaut de remboursement de l’emprunteur et le manque de liquidité, d’où l’importance de diversifier son portefeuille en investissant sur plusieurs projets.
  5. Le crowdlending se distingue du crowdfunding plus large : ici, l’investisseur prête de l’argent contre intérêts, contrairement au don ou à l’achat de parts en capital (crowdequity).

Le concept est simple en apparence : mettre en relation des investisseurs particuliers comme vous avec des petites et moyennes entreprises (TPE/PME) en quête de financement pour leur croissance. C'est une manière de participer concrètement à l'économie réelle, tout en visant une performance financière attractive. Ce guide complet vous offre les clés pour comprendre cet univers, évaluer ses opportunités et prendre des décisions d'investissement éclairées.

Qu'est-ce que le crowdlending ? Une définition claire

Le crowdlending, souvent appelé "prêt participatif", est une branche spécifique du financement participatif (crowdfunding). Son principe fondateur est de permettre à une foule d'investisseurs (crowd) de prêter (lend) de l'argent à une entreprise via une plateforme en ligne spécialisée. Contrairement à un investissement en actions où vous devenez propriétaire d'une part de l'entreprise, ici, vous agissez en tant que prêteur. L'entreprise s'engage à vous rembourser votre capital sur une période définie (généralement entre 12 et 60 mois), majoré d'intérêts fixés à l'avance.

Ce mécanisme de financement est particulièrement prisé par les TPE et PME pour financer des besoins que les banques traditionnelles couvrent parfois difficilement. Il peut s'agir de projets d'investissements immatériels (marketing, R&D), de besoins de trésorerie pour accompagner une forte croissance ou du développement d'un nouveau produit. Pour l'investisseur, c'est l'opportunité de financer directement des projets concrets, de choisir les secteurs d'activité qui l'intéressent et de recevoir en contrepartie un rendement régulier. Les remboursements se font le plus souvent sous forme de mensualités ou de trimestrialités, comprenant une part du capital et les intérêts.

En cas d'échec de la collecte (si le montant visé par l'entreprise n'est pas atteint), le principe est simple : les sommes que vous avez engagées vous sont intégralement remboursées sans frais. Cela garantit que votre argent ne sera employé que si le projet est viable aux yeux de la communauté d'investisseurs.

Crowdfunding vs. Crowdlending : Ne pas confondre

Les termes crowdfunding et crowdlending sont souvent utilisés de manière interchangeable, à tort. Le crowdfunding est le concept général qui englobe toutes les formes de financement par la foule. Le crowdlending n'est que l'une de ses déclinaisons. Pour y voir plus clair, il est essentiel de distinguer les différentes formes de financement participatif.

Le crowdfunding (ou financement participatif) est une solution de financement qui consiste à solliciter des particuliers pour financer un projet. Celui-ci peut prendre la forme de dons (avec ou sans contrepartie), de prêts (crowdlending) ou d'investissements en capital (crowdequity).

Voici un tableau pour mieux visualiser les différences :

Type de financementPrincipe pour l'investisseurNature de la contrepartieRisque principal
Don avec contrepartieDonner de l'argent pour soutenir un projet (artistique, associatif...).Non-financière (cadeau, produit en avant-première, remerciement).Perte du don si le projet échoue.
Crowdlending (Prêt)Prêter de l'argent à une entreprise.Remboursement du capital + intérêts.Défaut de paiement de l'emprunteur.
Crowdequity (Investissement)Acheter des parts du capital d'une entreprise (startup, PME).Plus-value à la revente des parts, dividendes (rare).Perte totale du capital si l'entreprise fait faillite.

Le crowdlending se positionne donc comme une solution intermédiaire, offrant un rendement potentiellement élevé tout en ayant un cadre de remboursement défini, ce qui le différencie de l'incertitude liée à la revente d'actions en crowdequity.

Les opportunités du prêt participatif pour les investisseurs

Des rendements attractifs

L'un des principaux attraits du crowdlending réside dans son potentiel de rendement. Les taux d'intérêt proposés aux prêteurs varient généralement entre 3 % et 12 % bruts annuels, en fonction du niveau de risque du projet financé. Cette performance est nettement supérieure à celle des placements d'épargne traditionnels comme le Livret A ou les fonds en euros des assurances-vie, dont les rendements peinent souvent à dépasser l'inflation. Cette rémunération vient compenser le risque plus élevé, notamment celui du défaut de l'entreprise.

Ces rendements permettent de se constituer un complément de revenus régulier, grâce aux échéances de remboursement périodiques. Pour beaucoup d'épargnants, c'est une manière efficace de faire travailler leur argent et de ne pas le laisser "dormir" sur des comptes peu rémunérateurs. L'objectif est de générer un flux de trésorerie passif tout en diversifiant ses sources de revenus.

Soutenir l'économie réelle et les projets qui ont du sens

Au-delà de l'aspect purement financier, le crowdlending offre une dimension humaine et concrète. En choisissant de financer une PME locale, une startup innovante ou un projet axé sur le développement durable, vous devenez un acteur direct de l'économie. Vous savez précisément où va votre argent et à quoi il sert : créer des emplois, lancer un produit, permettre à une entreprise de franchir un cap. Cette transparence est une différence majeure avec de nombreux produits financiers complexes.

De plus en plus de plateformes se spécialisent dans des secteurs à impact. C'est le cas du financement participatif dédié à la croissance verte, qui permet d'investir dans des projets liés aux énergies renouvelables, à l'efficacité énergétique ou à l'agriculture durable. Certains projets bénéficient même du label "Financement participatif pour la croissance verte", garantissant leur contribution à la transition écologique et offrant des rendements attractifs, souvent compris entre 5 % et 10 %.

Conseils d'expert

La diversification est la règle d'or en crowdlending. Plutôt que de miser une grosse somme sur un seul projet, même s'il semble très prometteur, il est infiniment plus prudent de répartir votre investissement sur 10, 20, voire 50 projets différents. Prêtez de petites sommes (par exemple 50€ à 200€ par projet) pour mutualiser le risque. Ainsi, le défaut d'une seule entreprise n'aura qu'un impact minime sur la performance globale de votre portefeuille de prêts.

Comprendre la réglementation et la fiscalité

Un cadre légal pour protéger les investisseurs

Loin d'être une "zone de non-droit", le crowdlending en France est une activité très encadrée. Les plateformes qui opèrent sur le territoire doivent obtenir un agrément de la part des autorités de régulation financière, comme l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) ou l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). Cet agrément garantit que la plateforme respecte des règles strictes en matière de transparence, de sélection des projets et de gestion des flux financiers.

Cette régulation est un gage de sécurité pour les investisseurs. Elle impose aux plateformes :

  • De fournir des informations claires et non trompeuses sur les projets présentés.
  • D'afficher les taux de défaut de paiement enregistrés sur les projets passés.
  • De mettre en place des outils pour évaluer le profil de risque de chaque investisseur.
  • De séparer les fonds des clients de leurs propres comptes pour les protéger en cas de faillite de la plateforme elle-même.

La fiscalité des gains : la Flat Tax

Les intérêts que vous percevez grâce au crowdlending sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers. À ce titre, ils sont soumis par défaut au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), aussi appelé "Flat Tax".

Ce prélèvement s'élève à 30 % et se décompose comme suit :

  • 12,8 % au titre de l'impôt sur le revenu.
  • 17,2 % au titre des prélèvements sociaux (CSG, CRDS...).

Ce prélèvement est généralement effectué à la source par la plateforme de crowdlending au moment où elle vous verse les intérêts. Au moment de votre déclaration de revenus, vous devrez reporter les montants perçus dans la case correspondante ("intérêts des prêts participatifs"). Il est important de noter qu'il est possible d'opter pour une imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu si cette option est plus avantageuse pour vous, mais la Flat Tax reste la solution la plus simple et souvent la plus intéressante pour la majorité des épargnants.

Quels sont les risques du crowdlending et comment les maîtriser ?

Investir en crowdlending n'est pas sans risque. Le rendement attractif est la contrepartie d'un risque de perte en capital qui, bien que différent de celui de la bourse, est bien réel. Il est crucial de le comprendre pour l'anticiper et le maîtriser.

Le risque principal est le risque de défaut de l'emprunteur. Si l'entreprise que vous avez financée rencontre des difficultés financières et n'est plus en mesure de rembourser son prêt, vous pouvez perdre une partie ou la totalité du capital restant dû sur ce projet. Bien que les plateformes procèdent à une analyse rigoureuse des dossiers, le risque zéro n'existe pas dans le monde de l'entreprise. Des retards de paiement peuvent également survenir, impactant la régularité de vos revenus.

Un autre risque, moins direct, est le manque de liquidité. Contrairement à une action que vous pouvez vendre en quelques clics, l'argent que vous prêtez en crowdlending est généralement bloqué pour toute la durée du prêt (de 12 à 60 mois). Il n'existe pas de marché secondaire organisé pour revendre ses prêts. Il faut donc vous assurer de n'investir que des sommes dont vous n'aurez pas besoin à court terme.

Attention : Ne vous fiez pas uniquement au taux promis

Un taux d'intérêt très élevé (supérieur à 10 %) est souvent le signe d'un risque de défaut tout aussi élevé. Les plateformes utilisent le taux pour refléter leur évaluation du risque de l'entreprise. Avant d'investir, prenez le temps de lire la documentation fournie : analysez le secteur d'activité, la maturité de l'entreprise, ses états financiers et la justification de son besoin de financement. Un investisseur averti est un investisseur mieux protégé.

Les alternatives au crowdlending pour diversifier vos placements

Le crowdlending est un excellent outil de diversification, mais il ne doit pas constituer l'intégralité de votre portefeuille. Une stratégie d'investissement robuste repose sur la combinaison de différentes classes d'actifs, avec des niveaux de risque et de rendement variés.

  • L'investissement en Bourse : Acheter des actions de sociétés cotées ou des ETFs (paniers d'actions diversifiés) reste la voie royale pour participer à la croissance des plus grandes entreprises mondiales. Si le risque de volatilité est présent, le potentiel de performance à long terme est historiquement très élevé. Des plateformes comme Goliaths démocratisent l'accès à ce marché en vous permettant d'investir dans plus de 8 000 actifs dès 2 € et de vous former gratuitement grâce à la Goliaths Academy.
  • L'investissement immobilier "pierre-papier" : Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) et le crowdfunding immobilier sont d'autres formes d'investissement participatif. Elles permettent d'investir dans l'immobilier (bureaux, commerces, logements) avec un ticket d'entrée faible (souvent dès 1 000 €) et sans les contraintes de gestion d'un bien en direct. Les rendements se situent souvent entre 4 % et 7 %.
  • Les cryptomonnaies : Pour les investisseurs au profil de risque plus dynamique, les cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l'Ethereum offrent un potentiel de croissance spectaculaire, mais s'accompagnent d'une très forte volatilité. C'est un placement à considérer pour une part très limitée de son patrimoine. Sur Goliaths, vous pouvez accéder facilement aux principales cryptomonnaies pour diversifier cette poche de votre portefeuille.
  • Les produits structurés : Alternativement, pour un couple rendement/risque maîtrisé, les produits structurés sont une solution de plus en plus accessible. Traditionnellement réservés aux clients de la banque privée avec des tickets d'entrée à 100 000 €, ils sont désormais disponibles dès 150 € sur Goliaths. Ils offrent des rendements cibles attractifs, souvent entre 7 % et 10 %, avec des versements d'intérêts mensuels et des mécanismes de protection du capital, offrant une alternative solide au crowdlending.

À noter : La puissance de la communauté

L'investissement moderne n'est plus une activité solitaire. Des plateformes comme Goliaths l'ont bien compris en intégrant une dimension sociale et communautaire. Grâce au feed d'actualités, aux chats par action et à la possibilité de créer et copier des "playlists d'actions", vous pouvez non seulement investir, mais aussi échanger des stratégies, partager des analyses et apprendre des investisseurs les plus performants. C'est un atout considérable pour progresser et prendre de meilleures décisions.

En conclusion, le crowdlending s'est imposé comme une classe d'actifs à part entière, offrant un couple rendement/risque intéressant pour les investisseurs en quête de diversification et de sens. Il permet de soutenir directement les PME tout en visant une performance supérieure à l'épargne classique. Cependant, son succès repose sur une approche rigoureuse : une diversification massive, une analyse attentive des projets et le choix d'une plateforme régulée et transparente sont indispensables pour maîtriser les risques inhérents. En l'intégrant judicieusement au sein d'un portefeuille plus large, aux côtés d'actions, d'ETFs ou d'autres produits innovants, le prêt participatif peut devenir un puissant levier pour atteindre vos objectifs financiers.

Questions fréquentes

Le crowdlending est-il un placement sûr ?

Non, le crowdlending n'est pas un placement garanti en capital. Le risque principal est le défaut de paiement de l'entreprise que vous financez, ce qui peut entraîner une perte partielle ou totale de votre investissement sur ce projet. La clé pour rendre ce placement plus "sûr" est la diversification : en prêtant de petites sommes à un très grand nombre de projets différents, vous mutualisez le risque et lissez l'impact d'un éventuel défaut.

Quel rendement espérer du crowdlending ?

Le rendement brut annuel moyen se situe généralement entre 3 % et 12 %. Ce taux varie en fonction du risque estimé du projet : plus le risque de défaut est jugé élevé par la plateforme, plus le taux d'intérêt proposé sera attractif pour compenser ce risque. Votre rendement net final dépendra de ce taux brut, de la fiscalité (30 % de Flat Tax sur les intérêts) et du taux de défaut réel de votre portefeuille de prêts.

Faut-il déclarer les revenus du crowdlending ?

Oui, absolument. Les intérêts perçus sont des revenus de capitaux mobiliers et doivent être déclarés à l'administration fiscale. Ils sont soumis par défaut au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU ou "Flat Tax") de 30 %. Les plateformes vous fournissent généralement un Imprimé Fiscal Unique (IFU) chaque année pour faciliter votre déclaration.

Quelle somme minimale pour débuter en crowdlending ?

Le ticket d'entrée varie selon les plateformes, mais il est généralement très accessible. Sur de nombreuses plateformes, il est possible de commencer à prêter à partir de 20 €, 50 € ou 100 € par projet. Cela permet de se constituer un portefeuille très diversifié même avec un capital de départ de quelques centaines ou milliers d'euros.

Peut-on investir dans le crowdlending via une plateforme comme Goliaths ?

Non, Goliaths ne propose pas de crowdlending directement. Notre mission est de vous donner accès à un univers d'investissement différent mais complémentaire, centré sur les marchés financiers. Nous vous permettons de diversifier votre patrimoine à travers plus de 8 000 actifs, incluant des actions, des ETFs, des cryptomonnaies et des produits structurés à haut rendement, le tout avec des frais réduits et une forte dimension communautaire et éducative pour vous accompagner.

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À propos de l'auteur

David Derhy

Market Analyst

Entrepreneur de la finance digitale et analyste reconnu, David Derhy évolue depuis près de dix ans à la croisée des marchés financiers traditionnels et des actifs numériques. Passé par eToro, où il a contribué au développement du copy trading et de la crypto auprès du grand public, il partage aujourd’hui son expertise à travers des contenus pédagogiques sur le trading, l’analyse de portefeuille et les produits structurés. Fondateur d’Altfolio, un gestionnaire d’actifs Web3, il défend une approche innovante et accessible de l’investissement, mêlant rigueur financière, technologie décentralisée et stratégies collaboratives.

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